Gestion du cimetière

Le cimetière de Lormes, bien dans son environnement.

La loi Labbé interdit l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts. Ainsi, depuis janvier 2017, les collectivités territoriales, établissements publics ainsi que l’Etat, doivent se passer de pesticides pour entretenir espaces verts, bois et promenades accessibles au public. Les cimetières ne font donc pas exception à la règle. Depuis le 1^er janvier 2020 l’application est effective. A Lormes, nous avons fait le choix de nous passer complétement de produits phytosanitaires sur l’ensemble de la commune depuis au moins 5 ans !

 En effet, les sols de nos cimetières sont souvent stériles, abîmés par une utilisation abusive de pesticides et d’herbicides, la matière organique est ainsi devenue difficilement absorbable par le sol. Il n’est pas facile de passer au ‘zéro phyto’ dans des lieux comme les cimetières. Entre la perception des visiteurs qui viennent se recueillir et la conception des sols très minérale, les touffes d’herbe n’ont pas toujours bon accueil. Nous avons, en effet, connu quelques années difficiles, certains habitants nous reprochant le manque d’entretien. Contrairement à l’idée communément reçue, cela demande plus de temps de travail aux agents municipaux d’entretenir un parc herbager que de polluer les sols avec des produits nocifs ! C’est le choix que nous avons effectué depuis quelques années et que, compte tenu du résultat, nous ne regrettons pas !

De plus, le cimetière sans utilisation de produits phyto sanitaires est devenu un enjeu de santé publique. En plus de la préservation de notre environnement,la santé des personnes fréquentant ce lieu ne peut qu’être meilleure sans pesticides.

Un cimetière en zéro phyto c’est l’adoption de nouveaux gestes :

• En passant au vert, la mousse et les mauvaises herbes peuvent être retirées sans produits nocifs ni pesticides : le personnel en charge de l’entretien du cimetière sera plus sollicité, car un cimetière en zéro phyto nécessite en effet plus d’entretien, mais débroussailleur, souffleur et tondeuse suffisent pour un entretien correct. Le grattage, solution très naturelle, engendre beaucoup de poussière ; il est donc à éviter par temps sec.
• Cela permet d’accompagner le changement en rendant les visiteurs éco-citoyens, par l’emploi de produits naturels lorsque chacun entretient sa tombe. Le savon noir et la brosse par exemple sont des outils précieux et efficaces.

Nous avons adopté des solutions naturelles pour un cimetière plus vert :

• Les allées sont vertes et plantées en herbe, l’herbe permet en plus de dissimuler les quelques mauvaises herbes et apporte de la sérénité aux visiteurs.
• Entre les tombes, des plantes qui couvrent le sol se sont installées naturellement.
• Nous avons remarqué que les plantes et arbustes permettent un embellissement général, ils peuvent aussi apporter une connotation symbolique, inviter à la promenade ou inciter au recueillement.

Nous nous devons d’expliquer aux usagers ce changement de comportement ; c’est un défi de taille, d’habituer les regards à une vision différente des cimetières. Les habitudes et les pratiques anciennes, très ancrées dans le subconscient des gens seront parfois difficiles à gommer, mais chacun se doit maintenant de faire l’effort nécessaire à une bonne transition de notre pratique.

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